mardi 21 octobre 2008

SWAZILAND: une petite histoire de paysans

Comment se porte ce pays aujourd’hui ? D’abord un tour d’horizon d’informations générales avant la petite histoire.

La carte : petit pays enclavé entre l'Afrique du Sud et le Mozambique


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Présentation sommaire du pays
Source : http://www.diplomatie.gouv.fr/fr/pays-zones-geo_833/swaziland_397/presentation-du-swaziland_1290/index.html

Nom officiel : Royaume du Swaziland
Superficie : 17364 km² Population : 1 million d’habitants Capitale : Mbabane Villes principales : Mbabane, Manzini Langue officielle : Anglais Monnaie : Lilangeni (parité avec le rand sud-africain)


Données économiques

PIB (2006) : 2 Mds $ PIB par habitant (2006) : 2280 $
Taux de croissance (2005) : 1,8% (2,1% en 2004) Taux de chômage (2005) : 30% Taux d’inflation (2005) : + 4,8%
Balance commerciale (2005) : - 105 M$
Principaux clients : Afrique du sud (60%), Union européenne, Mozambique, Etats Unis Principaux fournisseurs : Afrique du Sud (80%), Union européenne, Japon, Singapour
Part des principaux secteurs d’activités dans le PIB :
agriculture : 9 % industrie : 35 % services : 34,5%
suite ...


Agriculture: Le rapport sur l’agriculture par le FAO

Un rapport de la FAO (en anglais) datant de Juillet 2008 s’inquiète de cette dépendance. De plus, les dépenses en agriculture baissent chaque année depuis 2005. Ainsi, elles sont passées de 3,38% du PIB en 2005/2006, à 2.76% en 2007/2008.
Voir : http://www.fao.org/docrep/010/ai471e/ai471e00.htm

L’histoire : Une petite expérience agricole

Les genèses de l’histoire : le FAO vient en aide à ce petit pays enclavé


Les principales productions agricoles du pays sont le maïs (alimentation de base), le coton (destiné au commerce), des légumes et tubercules (destinés à la fois au commerce et à l’alimentation). Quelques cultures de canne à sucre. La plupart des fermiers cultivent des légumes le long des cours d’eau. Division des tâches et des savoirs associés : les femmes s’occupent principalement des cultures vivrières tandis que les hommes gèrent les cultures commerciales.

Un rapport de la FAO faisait déjà état, en 2005, de l’impact de la sècheresse, et des décès dus au Sida sur la répartition traditionnelle des rôles dans les populations rurales. Il concluait à la baisse dramatique de la production, et un risque élevé d’insécurité alimentaire.
Voir: ftp://ftp.fao.org/docrep/fao/009/ag251e/ag251e00.pdf

Les promesses: Actions en faveur de l’agriculture

Le Swaziland a connu une sècheresse sévère en 2007. Beaucoup de fonds ont été débloqués pour lui venir en aide. Ainsi, le FAO, Organisation des Nations Unies pour l'alimentation et l'agriculture, a participé à un projet.
Rapport complet, en anglais: http://www.fao.org/docrep/010/ai471e/ai471e00.htm

D'abord, distribution de bons d’achat aux paysans…

La FAO a distribué 50 400 bons d’achats aux agriculteurs entre Août et Octobre 2007, afin de pallier à la hausse des prix. Un bon d’achat permettait au bénéficiaire de prendre un sac d’engrais et assez de maïs pour un hectare de terrain (soit entre 10 et 15 kilos).

… à la grande joie de certains acteurs du secteur agricole.


On apprend que les ventes (en tonnes) effectuées par Farm Chemicals Ltd ont augmenté de 50%en 2007/2008 . Cette entreprise vend ses propres produits mais aussi les produits d’autres semenciers entre depuis 2004.

Grâce à cette opération, Pannar, l’un des principaux semenciers du pays, a enregistré des ventes record.
- la semence hybride RO 413 a constitué 80% de ses ventes en 2007
- la semence PAN 6549 a constitué une grande partie des 20% restantes

Petite ombre au tableau… les paysans ne jouent pas le jeu !

Malgré les 1054 tonnes de semence de maïs distribuées, assez pour couvrir 80% de la plantation, un grand nombre de petits agriculteurs réutilisent les graines issues de leur précédente récolte. De plus, la vente des engrais en 2008 était en baisse dû à l’augmentation des coûts de production, qui pousse les agriculteurs à utiliser des quantités d’engrais inférieures aux recommandations. Cette tendance va se poursuivre.

... mais les règles du jeu sont désuètes !

L’acidité des sols est une contrainte à l’activité agricole dans plusieurs parties du Swaziland. Les recommandations pour les petits agriculteurs en matière de quantité d’engrais à utiliser sont uniformes dans tout le pays, et ne tiennent pas compte de la nature diversité des sols. Une reformulation de ces recommandations est donc nécessaire afin de leur permettre de refléter les spécificités des sols dans différentes parties du pays.

Morale de l’histoire

Si les règles du jeu sont désuètes, trichez ! Trichez ! Peut-être qu’elles finiront par disparaître !!

Vraie morale de l’histoire

Lire les rapports et les compte-rendu des projets, ils sont bourrés d’expériences heureuses ou pas, d’histoires drôles... et moins drôles.

Rappel du lien pour ce projet http://www.fao.org/docrep/010/ai471e/ai471e00.htm

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