mercredi 29 octobre 2008

KENYA: Créer la paix… tout un parcours

En parcourant un article (suite) du Financial Times datant du 22 Octobre 2008 intitulé Homegrown conditions to create lasting peace (conditions locales pour créer une paix durable), on découvre Emo, une fondation qui tente de répondre à la question de la redistribution des terres dans la Province du Rift Valley (chef-lieu : Eldoret), au Kenya (voir carte, 8).

L’histoire de cette région est turbulente, et aujourd’hui encore, une bonne partie de sa population n’est pas propriétaire de la terre sur laquelle elle travaille. Ceci a engendré beaucoup de tensions, dont des tensions ethniques (les médias ont largement illustré ces dernières en début d’année 2008).
Mais la vraie question est : comment permettre à des paysans locaux pauvres de vivre de leur travail ? La fondation Emo a tenté d’y répondre.

L'association Emo

Emo est un terme Kalenjin qui signifie « solidarité avec ceux qu’on aime ». Au départ un Fellowship (petit groupe de discussion et d’entraide), Emo est devenue une Association de développement communautaire en 2001 en créant sa Fondation (partie de l’association gérée en Trust dont le but est de récolter des fonds). L'objectif de l'association est de rendre la terre érable plus productive et ainsi trouver des solutions aux conflits liés à la propriété dans cette partie du pays.
En 2006,
Emo Investments une société d’investissement est créée pour gérer rationnellement les fonds récoltés par la Fondation.
En 2008, elle devient une Société Anonyme (SA) et met ses actions en vente à 20 Ksh (0,20€) l’une. Son objet est de financer des projets de développement et créer des entreprises dont les produits « bénéficient à l’humanité avec le moins d’impacts négatifs possibles, privilégient les nécessités plutôt que le luxe » et qui « et visent un profit à long terme en accord avec l’économie locale ».

texto
(voir site)
We aim to invest in companies whose products or services are of benefit to humankind, with minimal harmful impacts and with an emphasis on meeting basic needs rather than luxuries and whose profits in the long term grow at least in line with the economies in which they operate

Projet de développement

Le principal projet de Emo est l’achat, via sa société d’investissement, de la ferme de M. Kruger, une exploitation de blé de plus de 2000 hectares sur le plateau fertile de Uasin Gishu dans la région du Rift.
Depuis longtemps, un flot incessant d’acheteurs potentiels ne cesse de défiler devant M Kruger. Mais celui-ci a résisté aux offres les plus alléchantes, et a préféré céder ses terres à Emo Investments en posant des conditions de distribution et de gestion de la ferme à travers un contrat de Management conclu avec la société cessionnaire.

- l’achat des actions de la SA est-il plafonné à 5 000 000 Ksh (50 000€) par acheteur pour éviter toute prise de contrôle (surtout de personnalités politiques) qui nuirait aux projets.

- l’achat minimum est de 1000 actions, soit 20 000 Ksh (env. 200€), le prix d’une vache. Les actionnaires sont essentiellement les fermiers locaux, qui se voient offrir la possibilité de se joindre à l’exploitation et améliorer leurs revenus.

Entreprises créées par Emo Investments

Le 30 juin 2008, Emo Investissements crée deux entreprises :

Rift Valley Cereals, une entreprise céréalière. Il faut rappeler que la région du Rift est le grenier du Kenya, et les céréales (maïs, blé, sorgo, millet…) y sont la production majeure. L’entreprise propose des partenariats avec les agriculteurs, qui incluent la formation et l’aide à la gestion rationnelle de leurs exploitation afin d’assurer un meilleur rendement.

Site :
http://www.riftvalleycereals.com/index.php (quelques pages vides...encore en construction)

Pyrex Limited produit et commercialise un insecticide naturel extrait de la painted daisy (pyrèthre ou pyrethrum en français) considéré parmi les plus sûrs pour un usage alimentaire, et dont le pays est le premier producteur mondial. En effet, l’un des problèmes que rencontrent les fermiers est l’augmentation du prix des insecticides, ce qui les poussent à en utiliser insuffisamment et affecte leurs récoltes. Avec la production locale d’un insecticide biodégradable, l’entreprise espère en assurer un meilleur accès aux agriculteurs locaux.

Site Pyrex Limited :
http://www.pyrexinternational.com/ (quelques pages vides...encore en construction).
Lien pyrethrum wikipédia la fleur :
http://fr.wikipedia.org/wiki/Pyrethrum (illustrée en plus!)

D’autres projets sont à l’étude, notamment Emotion Transport Services Limited, qui vise à créer une ligne de bus desservant l’Ouest du pays.


FRANCE: Le 29 Octobre à la Rochelle



Lorsqu'on se promène à la Rochelle, la première chose que l'on remarque est la présence de nombreuses fortifications. Pourtant, ça devrait être un port, donc très ouvert...
Le 29 octobre 1628, après un an d'héroïque résistance, les Rochelais, décimés par la famine (20.000 morts), ouvrirent les portes de leurs formidables remparts et, l'acte de capitulation signé, se rendirent à Richelieu.

mardi 28 octobre 2008

FRANCE- ETHIOPIE: Un projet vert en Ethiopie




Auteur : Amanda Peterka le 27 Octobre 2008


Un projet de partenariat de 300 millions de dollars entre l’Ethiopie et l’entreprise française Vergnet va permettre au pays de disposer de la plus grande ferme d’éoliennes en Afrique d’ici deux ans et demi, rapporte le World Business Council for Sustainable Development. Aujourd’hui, l’Ethiopie dépend principalement de l’hydroélectricité pour ses besoins en énergie, et une production supplémentaire de 120 mégawatts sera la bienvenue.

CANADA: Justice Juste à Temps: Accélérer le rytme de la Justice



Article du 24 Octobre 2008, CNW Group
Sheamus Murphy, ministère du Procureur général




Les Cours de justice de l'Ontario, à Newmarket, North York et London, ontété choisies pour lancer le projet intensif et soutenu de la province en vued'accélérer le traitement des dossiers à toutes les étapes du système dejustice. Il s'agit de la prochaine étape de la mise en oeuvre de la stratégie Justice juste-à-temps.

lundi 27 octobre 2008

liberté = ironie?

"La liberté, comme la raison, n'existe et ne se manifeste que par le dédain incessant de ses propres oeuvres ... Ironie, vraie liberté!"
Proudhon, 1849(in Les confessions d'un Révolutionnaire, p. 291-292)

Avis aux amateurs de polémiques, et autres débats de bistrot!!

la question:
La liberté d'expression va-t-elle s'autodétruire? ...

exemples :
pour: Celle-ci est l'occasion de tant d'abus que... Il faut assumer ce qu'on dit... liberté n'est pas synonyme d'irresponsabilité...
contre: mais où va-ton? la liberté c'est très important...

dimanche 26 octobre 2008

FRANCE: Merci les rats de bibliothèques



En parcourant les pages de l'Encyclopédie de Diderot et d'Alembert (1782), on apprend que c'est grâce aux auteurs Grecs et Romains que les français connaissent leurs ancêtres les Gaulois.On constate aussi qu'à l'époque, le S et le F étaient utilisés plutôt librement...

Extrait:

"Nous ne favons rien par nous-mêmes de l'état de l'ancienne Gaule, de l'origine de fes peuples, de leur religion, de leurs moeurs et de leur gouvernement: le peu qu'on en connaît fe recueille de paffages échappés, comme par hafard, à des historiens de la Grèce et de Rome"

Encyclopédie ou dictionnaire raisonné des sciences des arts et des métiers De Jean Le Rond d' Alembert, Denis Diderot: "Aucun texte"

mardi 21 octobre 2008

SWAZILAND: une petite histoire de paysans

Comment se porte ce pays aujourd’hui ? D’abord un tour d’horizon d’informations générales avant la petite histoire.

La carte : petit pays enclavé entre l'Afrique du Sud et le Mozambique


Agrandir le plan

Présentation sommaire du pays
Source : http://www.diplomatie.gouv.fr/fr/pays-zones-geo_833/swaziland_397/presentation-du-swaziland_1290/index.html

Nom officiel : Royaume du Swaziland
Superficie : 17364 km² Population : 1 million d’habitants Capitale : Mbabane Villes principales : Mbabane, Manzini Langue officielle : Anglais Monnaie : Lilangeni (parité avec le rand sud-africain)


Données économiques

PIB (2006) : 2 Mds $ PIB par habitant (2006) : 2280 $
Taux de croissance (2005) : 1,8% (2,1% en 2004) Taux de chômage (2005) : 30% Taux d’inflation (2005) : + 4,8%
Balance commerciale (2005) : - 105 M$
Principaux clients : Afrique du sud (60%), Union européenne, Mozambique, Etats Unis Principaux fournisseurs : Afrique du Sud (80%), Union européenne, Japon, Singapour
Part des principaux secteurs d’activités dans le PIB :
agriculture : 9 % industrie : 35 % services : 34,5%
suite ...


Agriculture: Le rapport sur l’agriculture par le FAO

Un rapport de la FAO (en anglais) datant de Juillet 2008 s’inquiète de cette dépendance. De plus, les dépenses en agriculture baissent chaque année depuis 2005. Ainsi, elles sont passées de 3,38% du PIB en 2005/2006, à 2.76% en 2007/2008.
Voir : http://www.fao.org/docrep/010/ai471e/ai471e00.htm

L’histoire : Une petite expérience agricole

Les genèses de l’histoire : le FAO vient en aide à ce petit pays enclavé


Les principales productions agricoles du pays sont le maïs (alimentation de base), le coton (destiné au commerce), des légumes et tubercules (destinés à la fois au commerce et à l’alimentation). Quelques cultures de canne à sucre. La plupart des fermiers cultivent des légumes le long des cours d’eau. Division des tâches et des savoirs associés : les femmes s’occupent principalement des cultures vivrières tandis que les hommes gèrent les cultures commerciales.

Un rapport de la FAO faisait déjà état, en 2005, de l’impact de la sècheresse, et des décès dus au Sida sur la répartition traditionnelle des rôles dans les populations rurales. Il concluait à la baisse dramatique de la production, et un risque élevé d’insécurité alimentaire.
Voir: ftp://ftp.fao.org/docrep/fao/009/ag251e/ag251e00.pdf

Les promesses: Actions en faveur de l’agriculture

Le Swaziland a connu une sècheresse sévère en 2007. Beaucoup de fonds ont été débloqués pour lui venir en aide. Ainsi, le FAO, Organisation des Nations Unies pour l'alimentation et l'agriculture, a participé à un projet.
Rapport complet, en anglais: http://www.fao.org/docrep/010/ai471e/ai471e00.htm

D'abord, distribution de bons d’achat aux paysans…

La FAO a distribué 50 400 bons d’achats aux agriculteurs entre Août et Octobre 2007, afin de pallier à la hausse des prix. Un bon d’achat permettait au bénéficiaire de prendre un sac d’engrais et assez de maïs pour un hectare de terrain (soit entre 10 et 15 kilos).

… à la grande joie de certains acteurs du secteur agricole.


On apprend que les ventes (en tonnes) effectuées par Farm Chemicals Ltd ont augmenté de 50%en 2007/2008 . Cette entreprise vend ses propres produits mais aussi les produits d’autres semenciers entre depuis 2004.

Grâce à cette opération, Pannar, l’un des principaux semenciers du pays, a enregistré des ventes record.
- la semence hybride RO 413 a constitué 80% de ses ventes en 2007
- la semence PAN 6549 a constitué une grande partie des 20% restantes

Petite ombre au tableau… les paysans ne jouent pas le jeu !

Malgré les 1054 tonnes de semence de maïs distribuées, assez pour couvrir 80% de la plantation, un grand nombre de petits agriculteurs réutilisent les graines issues de leur précédente récolte. De plus, la vente des engrais en 2008 était en baisse dû à l’augmentation des coûts de production, qui pousse les agriculteurs à utiliser des quantités d’engrais inférieures aux recommandations. Cette tendance va se poursuivre.

... mais les règles du jeu sont désuètes !

L’acidité des sols est une contrainte à l’activité agricole dans plusieurs parties du Swaziland. Les recommandations pour les petits agriculteurs en matière de quantité d’engrais à utiliser sont uniformes dans tout le pays, et ne tiennent pas compte de la nature diversité des sols. Une reformulation de ces recommandations est donc nécessaire afin de leur permettre de refléter les spécificités des sols dans différentes parties du pays.

Morale de l’histoire

Si les règles du jeu sont désuètes, trichez ! Trichez ! Peut-être qu’elles finiront par disparaître !!

Vraie morale de l’histoire

Lire les rapports et les compte-rendu des projets, ils sont bourrés d’expériences heureuses ou pas, d’histoires drôles... et moins drôles.

Rappel du lien pour ce projet http://www.fao.org/docrep/010/ai471e/ai471e00.htm